Avez-vous déjà entendu parler de lunettes révolutionnaires pour les personnes dyslexiques ? Il faut savoir que la dyslexie est un trouble spécifique du langage écrit qui s’exprime par des difficultés en lecture avec, dans certains cas, des composantes neurovisuelles. C’est un trouble structurel et durable qui peut être compensé, mais qui ne disparaît pas. Ainsi, les apprentissages scolaires, puis la sphère professionnelle s’en trouvent affectés. Si la prise en charge orthophonique est incontournable, les solutions technologiques permettent aujourd’hui d’offrir un soutien complémentaire, à l’image des lunettes Lexilens conçues pour faciliter la lecture chez les personnes dyslexiques. L’objectif est double : démêler les confusions visuelles et limiter la fatigue oculaire. Vous voulez savoir comment ces lunettes intelligentes fonctionnent réellement et ce qu’en pensent les professionnels de santé ? Regardons cela de plus près !
Comment fonctionnent les lunettes contre la dyslexie ?
Parce que la dyslexie est un trouble durable, elle nécessite des aménagements pour contourner les difficultés en lecture à long terme, en complément d’une prise en charge orthophonique. En l’occurrence, Lexilens repose sur une technologie qui filtrerait selon ses créateurs certaines fréquences lumineuses, pour modifier la manière dont les lettres et les mots sont perçus par le cerveau.
Concrètement, lorsqu’on chausse les lunettes, celles-ci seraient capables de détecter les variations de contraste nécessaires au décodage et d’ajuster instantanément l’affichage des caractères, grâce à un réglage effectué en amont sur une application. Celle-ci est disponible sur l’App Store et le Play Store.
Le principal avantage de Lexilens, c’est qu’il s’agit d’une solution non invasive. En effet, les lunettes ne nécessitent aucun entraînement préalable. L’effet (si effet il y a) est immédiat et elles conviennent aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
Grâce à cette technologie, Lexilens veut ouvrir de nouvelles perspectives pour améliorer l’autonomie des personnes dyslexiques dans leurs activités quotidiennes, scolaires et professionnelles.

Les bénéfices des lunettes Lexilens pour les troubles du langage écrit
Mais quels sont les points forts de ces lunettes « spéciales dyslexie » selon son concepteur ?
- Amélioration de la fluence
Tout d’abord, en filtrant certaines fréquences lumineuses, elles corrigent les perturbations visuelles qui rendent difficile la distinction des lettres. Grâce à cette technologie, les personnes atteintes de dyslexie peuvent lire plus facilement, sans les blocages typiques comme les inversions ou les confusions de lettres.
- Réduction de la fatigue oculaire
Ensuite, il faut savoir que la fatigue oculaire est un problème majeur pour les personnes dyslexiques. En effet, les difficultés à déchiffrer les mots demandent un effort supplémentaire au cerveau, avec à la clé une fatigue rapide et une baisse de la concentration. Les lunettes Lexilens contribuent à réduire cet effort en clarifiant le processus de reconnaissance des lettres.
- Facilitation de l’apprentissage
Enfin, puisqu’elles réduisent les erreurs en lecture, les lunettes Lexilens rendent l’apprentissage global plus accessible. Et oui, moins d’effort cognitif pour décoder signifie davantage d’énergie pour la compréhension ! Pour les enfants, cela signifie une progression plus rapide en classe. Et pour les adultes, cela permet de contourner les obstacles professionnels liés à la dyslexie, notamment dans des environnements de travail où la lecture est essentielle.
Qu’en pensent les utilisateurs et les professionnels ?
Dans les avis des utilisateurs, on peut voir que les lunettes ont conquis de nombreuses personnes, comme Pierre, papa d’un enfant de 9 ans : « Depuis qu’il utilise les lunettes Lexilens, la lecture est beaucoup moins stressante pour lui. Il ne se fatigue plus aussi vite et prend plaisir à lire. Nous avons vraiment vu une différence après seulement quelques jours d’utilisation. »
Pour certains parents, cela a même marqué un tournant dans l’apprentissage de leur enfant. Marie, mère d’une adolescente de 14 ans, souligne l’impact sur la confiance en soi de sa fille : « Ma fille se décourageait rapidement face à ses difficultés de lecture. Avec Lexilens, elle prend désormais plus de plaisir à lire et sa confiance en elle a énormément augmenté. »
Les adultes dyslexiques évoquent également les bénéfices au niveau professionnel. Clara déclare « dans mon métier, je dois lire énormément de documents. Avant, cela me prenait un temps fou et je devais relire plusieurs fois les textes. Avec Lexilens, je lis plus vite et sans autant de fatigue. C’est un vrai soulagement au quotidien. »
Enfin, les orthophonistes constatent que Lexilens peut représenter un complément aux méthodes traditionnelles de rééducation, du fait de leur aide immédiate et non invasive. Néanmoins, les lunettes ne sauraient remplacer les séances d’orthophonie, ni constituer une réponse unique aux difficultés des personnes dyslexiques. Si le patient et sa famille adhèrent, s’ils constatent à l’usage un meilleur confort de lecture entre les séances, alors cela peut valoir le coup d’essayer, en connaissance de cause et en consultant les professionnels de santé appropriés. Aussi, n’hésitez pas à évoquer ce questionnement auprès de l’orthophoniste qui rencontre votre enfant !
Comment se procurer des lunettes contre la dyslexie ?
Pour acquérir les lunettes, rendez-vous sur le site officiel de Lexilens, où vous pourrez directement passer commande. Vous trouverez en outre des informations détaillées sur le produit, des guides d’utilisation, ainsi que des témoignages d’autres utilisateurs.
La procédure est simple : Vous « essayez » virtuellement les montures, les commandez puis les faites livrer chez un opticien partenaire de la marque, où vous pourrez les récupérer.
Avant de procéder à l’achat, il est vivement recommandé de consulter un professionnel de santé (orthophoniste, ophtalmologiste) qui pourra évaluer la pertinence des lunettes Lexilens pour l’utilisateur, selon ses spécificités visuelles et le type de dyslexie.
Lexilens vs Forbrain : quelle solution pour la dyslexie ?
Lexilens et Forbrain sont deux dispositifs qui visent à aider les personnes dyslexiques. Cependant, ils reposent sur des principes différents, que voici !
Lexilens
Nous l’avons vu, les lunettes Lexilens sont conçues pour améliorer la lisibilité des textes, en filtrant certaines luminosités. Leur technologie vise à réduire la fatigue oculaire et à faciliter la distinction des lettres. L’idée, c’est de rendre la lecture moins éprouvante pour les personnes dyslexiques.
Bien que des témoignages soulignent les bénéfices de ces lunettes, il faut noter que leur efficacité peut varier d’une personne à l’autre. De plus, certaines critiques mentionnent le coût élevé, la période d’adaptation parfois compliquée, ainsi qu’une absence de validation scientifique solide.

Forbrain
De son côté, Forbrain est un casque qui utilise une technologie de conduction osseuse pour stimuler la perception de la voix et le traitement sensoriel. Il est conçu pour améliorer, en particulier chez les personnes dyslexiques, la concentration, la mémoire et le langage.
Cette solution est recommandée par plus de 3000 orthophonistes à travers le monde, ce qui témoigne d’un soutien professionnel solide, en tant qu’outil de remédiation. Ces spécialistes des troubles du langage oral et écrit apprécient notamment Forbrain pour sa capacité à renforcer les compétences linguistiques, y compris chez les enfants porteurs de dyslexie.
Pour ceux qui cherchent une solution purement visuelle, les lunettes Lexilens peuvent être une option. Cependant, pour une approche intégrative, Forbrain se présente comme une solution recommandée par un large panel de professionnels de santé, favorisant non seulement la lecture, mais également l’ensemble des compétences langagières.
À noter : Forbrain représente par ailleurs une solution alternative moins onéreuse : 299 euros, contre 399 euros le modèle enfant et 449 euros le modèle adulte pour les lunettes Lexilens (prix de vente généralement constaté).
Les lunettes Lexilens au cœur d’une controverse ?
Il faut savoir que les lunettes Lexilens suscitent un débat animé au sein de la communauté scientifique et parmi les professionnels de santé, à l’image des dissensions au sujet de la lampe Lili.
Une validation méthodologique douteuse
Pour rappel, le dispositif Lexilens s’appuie sur une théorie proposée en 2017, suggérant que la dyslexie serait liée à un manque d’asymétrie au niveau des yeux. Celle-ci entraînerait la création d’images en miroir et donc, des confusions de lettres. Toutefois, cette hypothèse est vivement critiquée en raison de plusieurs biais méthodologiques, notamment l’étude d’un échantillon limité et une interprétation hâtive des résultats.
En clair : la relation de cause à effet entre l’asymétrie observée et la dyslexie n’est pas scientifiquement validée.
D’ailleurs, l’Union Nationale pour le Développement de la Recherche et de l’Évaluation en Orthophonie (UNADREO) ne recommande pas l’utilisation de ce dispositif pour les personnes présentant un trouble spécifique de la lecture, en raison de l’absence de preuves scientifiques solides.
Un discours commercial qui pose question
Les critiques portent également sur le fait que la théorie sous-jacente aux lunettes Lexilens réduit la dyslexie à des confusions visuelles de lettres. Or, c’est une vision simpliste qui ne prend pas en compte les connaissances actuelles, qui soulignent la prédominance des troubles phonologiques (traitement des sons) dans la dyslexie.
En effet, les confusions de lettres dites « en miroir » (b et d, par exemple) ne sont pas systématiquement présentes chez tous les individus dyslexiques, ce qui remet en question la généralisation de l’efficacité des lunettes.
Lorsqu’on analyse les retours des utilisateurs, on constate ainsi que si certains rapportent une amélioration de la lecture, d’autres ne constatent strictement aucun bénéfice. Alors, quelle conclusion tirer de cette grande variabilité des résultats, quand le discours marketing entend aider « 90% des personnes dyslexiques » ?
Des associations, membres de la Fédération Française des Dys (FFDys), participent donc à des tests afin qu’une étude fiable soit publiée. Cette démarche vise à obtenir des données objectives pour évaluer l’efficacité réelle des lunettes.
Le prix de l’efficacité ?
Les lunettes Lexilens représentent enfin un coût non négligeable pour des familles inquiètes, désireuses d’aider leur enfant et parfois en attente d’un rendez-vous en orthophonie depuis des mois (399 euros pour le modèle enfant et 449 euros pour le modèle adulte).
Cette dépense est d’autant plus problématique en l’absence de preuves scientifiques.
À retenir : Il est essentiel que des études indépendantes soient menées pour évaluer la supposée efficacité des lunettes Lexilens avant de les recommander comme solution viable pour les enfants dyslexiques. À ce jour, seule la prise en charge orthophonique est recommandée par la Haute Autorité de Santé.
FAQ : Limites et questions fréquentes
« Est-ce que Lexilens fonctionne pour tout le monde ? »
Les lunettes Lexilens ne conviennent pas nécessairement à tous les utilisateurs.
Leur efficacité varie en fonction de la sévérité du tableau dyslexique. En l’occurrence, si la dyslexie possède une grosse composante neurovisuelle, les lunettes peuvent être un outil supplémentaire, en parallèle d’une prise en charge orthophonique. Mais la composante phonologique est largement répandue dans les dyslexies et dans ce domaine précis, Lexilens n’est d’aucune efficacité.
« Y a-t-il des effets indésirables ? »
Les témoignages au sujet de Lexilens ne rapportent pas d’effets secondaires significatifs quand les instructions d’utilisation sont respectées. Cependant, comme pour tout dispositif visuel, il peut y avoir une période d’adaptation. Certaines personnes peuvent donc ressentir un léger inconfort ou des maux de tête au début de l’habituation. Si ces symptômes sont invalidants et persistent, il est plus prudent de consulter un professionnel de santé pour ajuster la correction.
Attention : Il est déconseillé d’utiliser le dispositif Lexilens en cas d’épilepsie ou de pathologie oculaire connue (strabisme, amblyopie).
« Combien de temps faut-il conserver les lunettes ? »
En prenant soin des lunettes et en suivant le guide d’utilisation, vous pouvez vous attendre à ce qu’elles durent plusieurs années. Lexilens conseille en outre de porter le dispositif pour chaque activité impliquant la lecture, en faisant une pause de quelques minutes toutes les heures.
« Sont-elles compatibles avec d’autres troubles des apprentissages ? »
Les lunettes Lexilens sont fondamentalement conçues pour aider les personnes dyslexiques.
Aucune étude ne mentionne un bénéfice pour les autres troubles d’apprentissage, comme la dysphasie ou la dyspraxie. Si votre enfant est au cœur d’une constellation dys, il est essentiel de consulter une orthophoniste pour discuter de la meilleure approche à avoir vis-à-vis de la comorbidité des troubles.
« Que disent les avis négatifs sur les lunettes Lexilens ? »
Voici les critiques les plus généralement émises sur le dispositif Lexilens, par les utilisateurs ou des professionnels de santé (orthophonistes, pédiatres) :
- Efficacité variable selon les personnes.
- Coût élevé qui peut représenter, pour certaines familles, un investissement non négligeable.
- Période d’adaptation parfois inconfortable.
- Soutien scientifique limité, à cause d’un manque de recherche clinique.
- Tendances à la dépendance, d’où l’importance de ne pas négliger les interventions rééducatives (orthophonique, neuropsychologique).
Si vous êtes intéressé par la solution Lexilens, n’hésitez pas à vous renseigner, à consulter des professionnels de santé et à envisager un essai pour déterminer si ces lunettes sont adaptées à votre situation. En effet, chaque expérience est unique et trouver un outil adapté peut faire toute la différence dans un parcours d’apprentissage. Enfin, si vous souhaitez en savoir plus sur les solutions pour aider les personnes porteuses d’un trouble spécifique du langage écrit, consultez notre article sur les traitements possibles de la dyslexie !