Vous vous posez des questions sur la coordination motrice de votre enfant ? On le dit souvent « maladroit » ou « étourdi » ? Dans cet article, nous allons aborder ce pilier du développement moteur, autrement dit la capacité à synchroniser les mouvements des différentes parties du corps. Marcher, courir, sauter, attraper un ballon : la coordination est partout dans la vie de votre enfant ! L’harmonisation des schémas moteurs est essentielle pour le développement de votre enfant, sur le plan physique, mais aussi cognitif et émotionnel. Pour aider votre enfant à améliorer sa coordination, nous allons vous donner des exercices concrets et amusants, à intégrer à votre routine quotidienne. Le but est de renforcer les connexions entre le cerveau, les muscles et le système sensoriel tout entier. En tant que parent, vous allez voir que vous pouvez soutenir le développement moteur de votre enfant, en favorisant son équilibre, une bonne posture et la précision de ses mouvements. Mais avant tout, définissons ce qu’est la coordination !
La coordination, une compétence motrice majeure
On appelle « coordination » la capacité du corps humain à organiser des mouvements de manière harmonieuse. Plus précisément, ce terme désigne l’habileté à synchroniser les différentes parties du corps pour accomplir une tâche précise. Par exemple, c’est la coordination entre l’œil et la main qui est à l’ouvrage pour attraper une balle.
Marcher en rythme fait appel à l’harmonisation des membres inférieurs… Écrire ou jouer d’un instrument de musique fait plutôt appel à une coordination dite « fine »… Voyons donc comment s’organise physiologiquement la coordination !
1. La transmission nerveuse
Voici d’abord le pivot de la coordination. En effet, c’est bien le système nerveux qui assure la communication entre le cerveau, la moelle épinière et les muscles, à travers l’envoi de signaux.
- Le système nerveux central ou SNC englobe le cerveau et la moelle épinière. Et c’est essentiellement le cortex moteur qui planifie les mouvements. D’autres structures comme le cervelet et les ganglions de la base affinent ces mouvements en gérant la précision ou l’équilibre.
- Le système nerveux périphérique ou SNP, quant à lui, se compose des nerfs qui transmettent les commandes motrices du cerveau vers les muscles. Ils renvoient également les informations sensorielles des muscles et des articulations vers le cerveau. C’est ainsi que ces informations aident à ajuster les mouvements en temps réel, en corrigeant le geste pour éviter de trébucher, par exemple.
2. Les muscles
Étape suivante : le circuit musculaire reçoit les signaux venant du système nerveux pour exécuter les mouvements. Les muscles s’activent (contraction ou relâchement) pour créer le mouvement.
À noter : La coordination ne concerne pas seulement la force musculaire, mais aussi et surtout l’activation synchronisée de plusieurs muscles qui concourent à réaliser un mouvement fluide.
Les muscles travaillent ensemble pour accomplir une tâche composée de différentes sous-tâches, par exemple lorsqu’il s’agit de soulever un objet : ouvrir la main, fléchir les genoux, se baisser, fermer la main, tracter l’objet, ajuster l’équilibre, se relever…
Les muscles gèrent également le tonus musculaire. Cette tension permet de maintenir la posture et de réagir rapidement si des ajustements sont nécessaires au cours d’un mouvement, comme lorsque vous marchez sur un terrain qui devient accidenté et qu’il faut éviter des obstacles.
3. La sphère sensorielle
Les informations envoyées par nos sens aident à actualiser les mouvements en fonction des conditions extérieures ou de la position du corps dans l’espace. Pour une coordination efficace, on compte sur 5 leviers sensoriels principaux.
- La vision fournit des informations sur la position des objets par rapport à soi-même, ce qui est indispensable pour la coordination œil-main, par exemple.
- L’ouïe participe à l’orientation spatiale et à la coordination en donnant des indices auditifs.
- Le toucher permet de percevoir les contacts du corps avec des éléments extérieurs pour ajuster la force musculaire à employer.
- Contrôlé principalement par le système vestibulaire dans l’oreille interne, l’équilibre est essentiel pour la posture, même pour simplement se tenir debout sans vaciller.
- La proprioception sert enfin à percevoir la position des parties du corps sans avoir à les regarder. Fermez les yeux. Vous savez où se trouve votre main et c’est grâce à la proprioception ! Elle repose sur des récepteurs situés dans vos muscles, vos tendons et vos articulations. Leur fonction est d’envoyer des informations au cerveau sur la position et la tension de vos muscles.
Les bénéfices de l’amélioration de la coordination
Du jeune enfant à la personne âgée, il y a des bénéfices concrets à travailler les capacités de coordination. Bien sûr, les progrès moteurs sont au rendez-vous, mais les répercussions sur la sphère cognitive ne sont pas négligeables !
- Développement moteur
En apprenant à coordonner leurs mouvements, les enfants acquièrent les compétences motrices de base : courir, sauter, lancer, grimper… La coordination est aussi une clé pour performer dans les sports qui demandent des mouvements précis et rapides.
- Amélioration de la concentration
Travailler la coordination stimule le cerveau, ce qui améliore la concentration et, de fait, la capacité d’apprentissage. C’est une notion intéressante pour les personnes porteuses d’un trouble des apprentissages : dyslexie, TDAH, dyspraxie…
- Autonomie dans les activités quotidiennes
Que ce soit pour porter des objets, monter des escaliers ou conduire une voiture, une bonne coordination permet d’accomplir les tâches de tous les jours, en toute autonomie. Avec, à la clé, une bonne estime de soi et un quotidien facilité !
- Prévention des chutes
En vieillissant, le risque de chute augmente à cause de la perte d’équilibre et d’éventuels troubles de la marche. Travailler la coordination réduit ce risque en renforçant particulièrement la proprioception.
- Stimulation cognitive
Savez-vous que la coordination est liée à la fonction cognitive ? En effet, travailler la coordination, par exemple par le biais d’activités qui sollicitent le cerveau et le corps, aide à stimuler des capacités cognitives comme la mémoire ou même l’orthographe.
Alors, comment améliorer la coordination ? Voici 5 exercices issus du programme Soundsory, un outil ludique et efficace pour guider votre progression.
5 exercices pour travailler la coordination de votre enfant
Suivre le programme Soundsory pour améliorer sa coordination : voilà une bonne idée ! En effet, il s’agit d’un support progressif et personnalisé qui combine la musique et le mouvement, pour faire travailler de concert le cerveau et le corps.
Cette approche multisensorielle va stimuler les systèmes auditif et vestibulaire pour développer une meilleure coordination motrice et booster la sphère cognitive (mémoire, apprentissages, concentration).
Si votre enfant a des besoins spécifiques (dyslexie, dysphasie, dyspraxie), le programme Soundsory est particulièrement adapté, en proposant une méthode accessible pour l’amélioration de la coordination, entre autres !
ABC Push Ups
La position de départ est celle des pompes, en veillant à maintenir les jambes et le dos bien alignés. Le regard est vers le sol. Amener la main droite de l’épaule droite. Puis alterner avec la main gauche.
L’enjeu est de maîtriser la montée/redescente de la main, en maintenant le gainage du corps entier.
Ici, on doit faire attention à la position des quatre membres en même temps, en maintenant l’équilibre, même pendant l’alternance des bras.
Silly Crawls
À quatre pattes, le regard porté sur le côté, avancer en avançant le bras doit en même temps que la jambe gauche, puis le bras gauche en même temps que la jambe droite. L’idée est de maintenir cette coordination « en diagonale ».
La coordination doit être maintenue entre les membres inférieurs et supérieurs, sans l’aide de la vue, puisque la tête est tournée sur le côté. La diagonalité impose une contrainte supplémentaire en matière de coordination des mouvements.
Back Cross Crawls
Allongé sur le dos, cet exercice consiste à lever les genoux de façon exagérée, en touchant chaque genou avec le coude opposé. Autrement dit, on touche le genou droit avec le coude gauche. Et vice-versa.
Ce mouvement croisé favorise la coordination entre les deux hémisphères du cerveau tout en sollicitant les muscles stabilisateurs.
Sleddings
Départ au sol, à genoux. Lancer les deux bras en avant, regarder au loin et prendre appui sur les bras pour faire glisser les genoux de façon à revenir à la position de départ. Pendant que vous ramenez les jambes, le regard est dirigé vers le sol.
Ici, on doit coordonner les membres supérieurs et inférieurs pour pouvoir glisser, en décomposant les deux temps avancée/glissade.
Itsy Bitsy
Connaissez-vous la comptine de la petite araignée ? Ici, on va coordonner les doigts, les mains. Il s’agit de « faire monter l’araignée » en joignant le pouce gauche à l’index droit, puis le pouce droit à l’index gauche.
Cet exercice va stimuler les capacités de coordination fine. Le tout, les yeux fermés pour solliciter la proprioception. Pour découvrir quelques exercices du programme Soundsory, voici un accès gratuit vers une sélection d’exercices. Maintenant, vous savez comment aider votre enfant à travailler efficacement sa coordination !
À retenir
- La coordination est une compétence complexe qui allie la transmission nerveuse et l’activation musculaire à la sphère sensorielle.
- En travaillant la coordination, on peut améliorer les possibilités motrices et cognitives.
- Une bonne coordination contribue à une meilleure qualité de vie, à tout âge.
- Un programme multisensoriel progressif est un support adapté pour progresser.