Quand on apprend une langue étrangère, le Graal est d’arriver à une prononciation parfaite ! Outre la maîtrise du vocabulaire, de la construction syntaxique ou des règles de grammaire, vos efforts d’apprentissage peuvent être gâchés par une prononciation imprécise, un « mauvais accent » anglais. Vous aimeriez sûrement parler de façon fluide, avec une prononciation précise, sans la french touch ? Il peut être frustrant de travailler son anglais et d’avoir l’impression d’être peu compréhensible à cause d’une articulation imprécise. Votre interlocuteur vous fait répéter, vous n’obtenez pas vraiment les réponses à vos questions… De quoi chasser le naturel dans une conversation ! Alors, qu’entend-on par « une prononciation parfaite » ? Et surtout, est-il possible de progresser pour arriver à un anglais parlé fluide ? Voici nos meilleurs tips pour améliorer votre prononciation en anglais !
Pourquoi est-il important de travailler sa prononciation en anglais ?
Dans le système scolaire français, on a encore tendance à envisager l’apprentissage sous le prisme de l’apprentissage écrit. Grammaire, conjugaison, listes de mots à apprendre. Bien sûr, ces données sont nécessaires pour parler anglais, mais une prononciation précise est un facteur déterminant pour se faire comprendre. Or, le travail de l’anglais oral est souvent mis au second plan, par souci logistique, le plus souvent.
La prononciation en anglais dépend essentiellement de la maîtrise de la musique de la langue, du rythme et du bon usage de l’accent tonique. La bonne nouvelle, c’est que ces compétences peuvent se travailler ! Et the icing on the cake, c’est que vous pouvez progresser rapidement, avec des exercices très ludiques !
Le tout est de s’affranchir de la forme écrite qui influence négativement la prononciation.
Les Français ne parlent pas bien anglais
Il y a plusieurs raisons au fait que les Français ont la réputation d’être de mauvais apprenants en langues étrangères, en particulier en anglais.
La faute, principalement, aux différences linguistiques entre nos deux langues, l’anglais étant une « langue opaque » avec plusieurs points d’achoppement pour les Français :
- La prononciation et la phonétique.
- La structure grammaticale.
- La gestion du genre et des articles.
- L’utilisation des temps verbaux.
- Le lexique, notamment les célèbres faux-amis.
Parlons donc de prononciation. Pour progresser en matière d’élocution anglaise, la première étape est de se détendre ! Parfois, un apprenant est tellement concentré sur le message à émettre qu’il se crispe, a le souffle court et essaie en vain d’être dans le contrôle total.
La meilleure stratégie, c’est de lâcher prise.
Pour cela, n’hésitez pas à découvrir des techniques issues de la sophrologie, pratiquer un automassage du visage ou encore expérimenter une méditation ciblée sur la détente musculaire ! Apprendre à vous détendre va donner une impression de calme et de fluidité dans votre élocution et c’est le premier pas vers une prononciation impeccable.
Les erreurs de prononciation les plus courantes chez les Français
Afin d’attirer votre attention sur les points de prononciation à améliorer, voyons ensemble quelles sont les erreurs de prononciation les plus typiques !
- Ne pas respecter l’accent tonique. Vous n’êtes pas au clair avec cette notion ? Filez voir la vidéo de Thibaut, vous expliquant comment améliorer votre anglais grâce à l’accent tonique. C’est un aspect essentiel – souvent négligé – de l’apprentissage de l’anglais.
- Oublier de prononcer le h au début d’un mot.
- Ne pas prononcer correctement le th.
- Ne pas assez arrondir le r.
- Ne pas suivre le rythme de la langue.
- Penser qu’on peut faire confiance à la phonétique. L’anglais n’est pas une langue transparente : elle ne se prononce pas comme elle se voit !
Vous comprenez donc pourquoi un enseignement de l’anglais basé majoritairement sur le traitement de l’écrit ne peut pas avoir d’effet bénéfique sur la prononciation.
Écouter, répéter, pratiquer, se tromper, réécouter, s’ajuster : voilà les clés d’une communication orale épanouie et fluide !
Comprendre la différence entre accent et prononciation en anglais
Vous l’avez compris, pour pouvoir dire qu’on parle « bien » anglais, il faut faire passer le travail de la prononciation en priorité.
Avant tout, il est important de faire la différence entre accent et prononciation.
Un accent est un paramètre d’ordre culturel, géographique. Si on prend l’exemple de l’anglais, l’accent est drastiquement différent si le locuteur est australien, écossais ou américain. Idem avec le français de Belgique, celui de Marseille ou du Québec.
Un accent n’est pas quelque chose qui se travaille parce qu’il ne peut pas être jugé correct ou incorrect. À la différence de la prononciation.
La prononciation (et l’accentuation), c’est la façon de prononcer l’ensemble des sons, des syllabes, des mots qui font la spécificité d’une langue. Ainsi, une prononciation peut être correcte ou incorrecte. Mais surtout, la prononciation peut se travailler en exerçant la mélodie, le rythme, l’articulation, la mise en place de l’accent tonique.
Par exemple, ne pas prononcer la lettre h en début de mot est une erreur de prononciation : il manque littéralement un son et votre interlocuteur a raison de marquer son incompréhension. Ce qui n’a rien à voir avec l’accent français qui, certes, peut affecter la forme d’un mot, sans en affecter la compréhension par un interlocuteur anglais natif.
Pour résumer : on peut avoir une bonne prononciation, malgré un accent français. Ce qui n’empêche pas de travailler aussi l’impact de ce paramètre sur votre anglais parlé !
1. Faire passer l’anglais oral en priorité
Il n’est pas question de dire que vos connaissances en grammaire, lexique et syntaxe anglaise sont inutiles. C’est un bagage important pour progresser. Mais, privilégier un accès à l’anglais via le travail de l’oral est un moyen de vous améliorer sur tous ces aspects.
Pour cela, vous avez besoin d’un support d’apprentissage immersif, vous donnant accès à un anglais contextuel. C’est exactement ce que propose le programme Pronounce, avec des modules d’écoute active de la langue et de mises en situation jouées par des locuteurs natifs. Un vrai bain de langage anglais !
Bon à savoir : Sur la chaîne YouTube Pronounce, Thibaut, fluency coach, met à votre disposition une série d’exercices et de conseils ciblant le rythme, la musicalité de la langue et des techniques favorisant la fluidité, comme le shadowing.
L’idée, c’est de favoriser l’habituation de l’oreille aux rythmes et aux fréquences de la langue anglaise et de permettre un apprentissage aussi naturel que structuré de la langue anglaise.
2. Écouter des anglais natifs pour améliorer sa prononciation
Comme pour tout apprentissage, la fréquence de travail est la clé.
Il faut diversifier vos sources de stimuli pour y trouver de l’intérêt, du fun pour avoir envie de vous y consacrer quelques minutes par jour !
- Regardez des séries, des films ou des vidéos sur YouTube en langue originale, en activant si besoin les sous-titres. Tout du long, essayez de répéter ce que vous entendez ou de repérer les mots qui vous posent un problème pour les travailler plus spécifiquement une fois le film terminé (Google Traduction est votre meilleur ami pour vous donner le modèle).
- Écoutez des podcasts ou des livres audio en anglais. N’hésitez pas à ralentir la vitesse pour mieux entendre certains mots ou à choisir des références de livres « faciles » pour ne pas être perdus dans l’histoire.
- Activez les sous-titres sur des vidéos musicales sur YouTube. Cela participe à l’écoute active de la langue. Et surtout : Chantez !
- Pratiquez le shadowing à volonté ! Cette technique consiste à écouter une phrase prononcée par un anglais, puis à la répéter en produisant une imitation la plus fidèle possible de l’articulation, de l’intonation, de l’accentuation et du rythme. Et si vous vous entraîniez sur la chanson The eye of a tiger ?
3. Améliorer sa prononciation en anglais avec les virelangues
« Ces Basques se passent ce casque et ce masque jusqu’à ce que ce masque et ce casque se cassent. »
Les virelangues ou tongue twisters ne sont pas là pour élargir votre stock lexical, mais bien pour exercer votre langue, vos joues et l’enchaînement des mouvements articulatoires.
Autrement dit, ce sont des exercices de gymnastiques qui sont en plus très ludiques, parce qu’ils donnent lieu à des moments amusants.
Mettez donc votre élocution à l’épreuve avec :
- Friendly fleas and fireflies.
- Irish wrist watch
- Seventy-seven benevolent elephants
- Near an ear, a nearer ear, a nearly eerie ear.
- How can a clam cram in a clean cream can ?
- A big bug bit the little beetle but the little beetle bit the bick bug back.
- I wish to wish the wish you wish to wish, but if you wish the wish the witch wishes, I won’t wish the wish you wish to wish.
- There was a writer called Wright, he taught his son to write Wright right: »It’s not right to write Wright ‘Rite’, please try to write Wright right! »
- Brisk brave brigadiers brandished broad bright blades, blunderbusses, and bludgeons — balancing them badly.
- Imagine an imaginary menagerie manager managing an imaginary menagerie.
N’hésitez pas à vous enregistrer pour prendre conscience de votre prononciation. En effet, il est parfois difficile de se rendre objectivement compte de son niveau de prononciation. Prenez ces virelangues comme un jeu et enregistrez votre performance !
Bonne idée : Les paires minimales en anglais sont aussi intéressantes à travailler. Il s’agit de mots phonologiquement proches, qui ne diffèrent que par un seul son, comme heat et hit, par exemple. Pour aborder cette notion de façon très simple, l’Académie de Poitiers met à votre disposition un jeu d’association en téléchargement gratuit !
Vous avez maintenant toutes les clés pour améliorer votre prononciation en anglais, base essentielle d’une communication efficace et fluide. Pour progresser dans votre élocution, souvenez-vous qu’un travail régulier est important. Alors, à vous de trouver les exercices et les modalités qui vous plaisent pour pratiquer l’anglais avec plaisir. Vous verrez rapidement des différences dans votre prononciation. Cela va booster votre confiance en vous, pour aborder vos échanges en anglais avec sérénité et fierté. Et même si vous n’êtes pas immédiatement à l’aise, entrez dans la posture d’un locuteur natif et la confiance viendra !